mardi 11 janvier 2011

LES TROIS ORDRES

1°) Le Tiers-Etat

La ìpoule au potî chaque dimanche promise par Henri IV à tous les français, est plus un mythe qu'une réalité . Le taux de mortalité dans les campagnes au 17ème siècle est très élevé . L'Europe est alors régulièrement frappée par des épidémies et des famines dues au mauvaises récoltes et aux lourds impôts relevés pour faire la guerre .
En France de nombreux impôts frappent les paysans qui supportent la plus grande part du fardeau fiscal : la noblesse et le clergé ne paient pas d'impôts .
La taille est payée au seigneur ; elle comprend la Champart, payée en nature, et la capitation, somme due par tête d'habitant ; à quoi s'ajoutent la taille royale et la dîme perçue sur les récoltes par le clergé . La gabelle ( impôt sur le sel, seule denrée permettant la conservation des aliments ) varie selon les régions, certaines étant exemptées, d'où des trafics sévèrement réprimés . Enfin paysans et bourgeois doivent entretenir les troupes et loger à leur frais les armée de passage . Les paysans n'influent pas la politique .
La bourgeoisie fait également partie du Tiers-Etat .
La bourgeoisie commerçante et financière a continué à s'enrichir grâce aux besoins d'argent des rois et à la guerre .
Quoiqu'ils aient été ordinairement très riches, ils ont affecté de vivre d'une façon moins futile et plus austère .Beaucoup d'entre eux se sont intéressés à des questions religieuses, aux recherches scientifiques et aux Beaux-Arts . Par contre, les bourgeois d'affaires ont déployé un luxe encore plus grand que leurs prédécesseurs du 16ème siècle .

2°) La noblesse

Il existe deux sortes de noblesse :

- La noblesse d'épée : acquise au Moyen-Age par des services militaires .

- La noblesse de robes : formée de bourgeois anoblis grâce aux fonctions ou charges qu'ils avaient exercés .

La noblesse est dispensée de payer des impôts mais ils n'ont pas le droit de travailler, sous peine de perdre leur titre .
Malgré leur importance, leur talent ou leur richesse, les nobles de robe étaient considérés de haut par les Grands . Ils étaient plus mal vus encore que les nobles provinciaux . La ruine financière de ces derniers s'est poursuivie après 1610 ; ils ont de plus en plus vécu dans la gêne . Ils ont perdu leurs attributions administratives et ils se sont trouvés réduits à l'oisiveté .
La haute-noblesse ( les Grands ) est restée ce qu'elle était avant : une aristocratie placée très au-dessus de tous les autres français . Ils possédaient d'immenses propriétés ; les grandes charges leur étaient réservées ( ambassadeurs, chefs militaires ... ) . Les Grands complotaient et ne essaient d'organiser des révoltes contre les personnes haut placées ( ministres, cardinaux ...)
Leur pauvreté croissante est due au fait qu'il leur est impossible de travailler et certains d'entre eux sont devenus presque aussi misérables que les paysans .


3°) Le clergé

Le clergé possède les mêmes droits que la haute-noblesse . Les curés restaient, dans les campagnes, misérables, grossiers et ignorants ; beaucoup d'évêques se désintéressaient de leur tâche . Après 1610, le clergé s'est amélioré ; la foi s'est raffermie chez les laïques ; l'incroyance a reculé . Ce renouveau catholique a contribué à susciter en France après 1630 un élan de charité . Des nobles, des clercs, des bourgeois ont entrepris de soulager la misère populaire toujours croissante .


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